Aïzéko, ancien membre du groupe “Kill Point” et précurseur de la musique urbaine en Guinée à la fin des années 1990 et au début des années 2000, a récemment suscité l’attention avec une sortie médiatique percutante. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, l’auteur de l’album “En Solo“, a vivement critiqué le manque de respect envers l’authenticité musicale et a appelé les artistes, les producteurs et les diffuseurs à préserver l’excellence artistique.

Aïzéko a dénoncé avec fermeté le manque de considération pour l’héritage musical et la source des genres musicaux en Guinée. Selon lui, tant que les artistes négligeront le passé et les racines de leur musique, leurs créations erreront dans le domaine du plagiat, loin de toute originalité. Il a souligné la nécessité de préserver l’authenticité musicale comme vecteur d’excellence, plutôt que de promouvoir la médiocrité inhérente au plagiat.

Dans sa sortie médiatique, Aïzéko n’a pas épargné les producteurs, les DJ’s, les animateurs et les diffuseurs. Il les a interpellés sur leur rôle essentiel dans le développement de l’industrie musicale guinéenne. Selon lui, tant que ces acteurs ne prendront pas conscience de leur responsabilité et de leur contribution à la préservation de l’authenticité musicale, l’émergence d’une véritable industrie musicale en Guinée restera une chimère.

Aïzéko a exprimé sa préférence pour l’authenticité dans la pauvreté plutôt que le plagiat dans l’opulence. Il a souligné l’importance de faire la distinction entre une œuvre intemporelle et une œuvre éphémère, mettant en avant des références telles que Sory Kandia, le Bembeya Jazz et les ballets Africains. Ces icônes de la musique guinéenne ont su résister à l’épreuve du temps en exportant leur musique, symboles de l’authenticité culturelle du pays.

En concluant son message, Aïzéko a exhorté les acteurs de l’industrie musicale guinéenne à prendre conscience de l’importance de préserver l’authenticité musicale. Il a appelé à la création d’œuvres originales et à la promotion de l’excellence artistique, afin de préserver l’identité musicale guinéenne et de permettre à la musique du pays de rayonner à l’échelle internationale.

“Tant qu’il y aura des artistes qui ignoreront le passé ou la source de leur genre musical, leurs œuvres musicales erreront sur la voie du plagiat, loin d’une création originale. ​Tant qu’il y aura des producteurs, des DJ’s, des animateurs, des diffuseurs qui ignoreront leurs rôles dans ce secteur, ils feront la promotion du plagiat et sa médiocrité au détriment de l’excellence, un vecteur de l’authenticité, la présence d’une industrie musicale ne sera que chimère en Guinée. Alors, je préfère l’authenticité dans la pauvreté que le plagiat dans l’opulence. Savoir faire la différence entre une œuvre intemporelle et une œuvre éphémère sera gage de l’exportation de nos œuvres comme jadis Sory Kandia, le Bembeya Jazz et les ballets Africains pour ne citer qu’eux parmi tant d’œuvres résistants au temps.”

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